mardi 4 septembre 2007

Sweet justice...

Ma mère m'a envoyé cette petite histoire par courriel aujourd'hui. Je vous la partage, puisqu'on s'apprête à nager dans un débat ethnique qui encore une fois éclipsera des débats plus, disons, pertinents.

L'histoire, que l'on dit vrai (et malheureusement, je n'ai aucun problème à le croire) se passe dans un avion (probablement pas Air Canada, c'est en français...).


-Quel est votre problème, Madame ? demande l'hôtesse à une dame qui l'appelait.
-Mais vous ne le voyez donc pas ? Répond la dame. Vous m'avez placée à côté d'un noir. Je ne supporte pas de rester à côté d'un de ces êtres dégoûtants. Donnez-moi un autre siège !

-S'il vous plaît, calmez-vous, dit l'hôtesse.
Presque toutes les places de ce vol sont prises. Je vais voir s'il y a une place disponible.

L'hôtesse s'éloigne et revient quelques minutes plus tard.
-Madame, comme je le pensais, il n'y a plus aucune place libre dans la classe économique. J'ai parlé au commandant et il m'a confirmé qu'il n'y a plus de place dans la classe exécutive. Toutefois, nous avons encore une place en première classe.

Avant que la dame puisse faire le moindre commentaire, l'hôtesse de l'air continue :

- Il est tout a fait inhabituel dans notre compagnie de permettre à une personne de classe économique de s'asseoir en première classe. Mais, vu les circonstances, le commandant trouve qu'il serait scandaleux d'obliger quelqu'un à s'asseoir à côté d'une personne aussi répugnante.

Et s'adressant à l'homme, l'hôtesse lui dit :
- Donc, monsieur, si vous le souhaitez, prenez votre bagage à main car un siège en première classe vous attend.

Et tous les passagers autour, qui, choqués, assistaient à la scène se levèrent et applaudirent ...

J'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais ça m'a fait chaud au coeur...


5 commentaires:

Renart Léveillé a dit...

"Je vous la partage, puisqu'on s'apprête à nager dans un débat ethnique qui encore une fois éclipsera des débats plus, disons, pertinents."

Est-ce que ce serait une petite pique sournoise mon ami?

Anonyme a dit...

Et vlan...Dans ta face connasse!!!

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Je suis toujours autant flabergastée d'entendre parler de ce genre d'anecdote ...mais je n'ai pas de misère à croire que tant de bêtise concentrée continue d'exister et j'ai le goût de pleurer et/ou de devenir violente quand mes amiEs (béninois, haïtiens, etc.) me disent toute la difficulté qu'ils ont à signer un bail...à Montréal, en 2007.

C'est fou, ça me dépasse

Eric Bondo a dit...

@Renart

Menon, c'est un adon qui m'a permis de remettre mon texte sur Mailloche à demain.

Mais tout de même, malgré tes bémols au début des textes, je ne te ferais pas lire par mon père par les temps qui courent...

@Sophie-Anne

Ti-i-i-i-me is on our side...Les choses finissent toujours par changer, pacifiquement ou violemment.

Renart Léveillé a dit...

Je n’en reviens pas...

Parler des problèmes de l'immigration est un tabou hein? Nonobstant le fait que je sois raciste ou non importe peu, c'est ça?

Donc, ton père devrait et pourrait se sentir concerné et fâché par des questionnements au niveau du civisme de certains immigrants dans les transports en commun (alors qu'il ne les fréquente sûrement pas — les transports en commun, dis-je), même si je pointe en particulier les nouveaux arrivants (tandis que ton père est ici depuis belle lurette). L'autre point que je critique en général est que beaucoup d'immigrants choisissent d'apprendre l'anglais et non le français (et ton père parle très bien le français)...

Alors pourquoi ton père pourrait être fâché? Parce que j'ai écrit que ma copine a senti du racisme de la part d'immigrants? Quoi? J'en accuse un seul ou un groupe restreint et j'accuse alors tout le monde?

Je ne pense pas qu'il y ait d'immunité pour personne. Ça me fâche qu'une grande partie de la population soit raciste, que la personne soit blanche, noire, jaune, orange. Et je sais que je ne le suis pas, notre amitié en est la preuve. Mais j'aimerais bien que tu viennes m'expliquer, en commentaire à mon texte, pourquoi tu penses que mon propos pourrait choquer quelque immigrant qui est capable de lire mon texte, qui n'est pas raciste envers la majorité blanche, et qui tient compte du civisme dans sa vie de tous les jours.

Je préférerais ça à ton insinuation parentale... si tu as le temps bien sûr! Si je n’ai pas assez pesé mes mots, j'aimerais le savoir, mais si le simple fait de l'écrire est fautif, je vais vraiment commencer à croire à ma théorie du tabou.

Franky Bolds a dit...

Come on les boys; Ça serait triste de voir la bisbille s'installer entre vous deux sur un sujet aussi cahoteux et truffé de mines.
Faire parler vos "papas" ou vos "blondes" n'amène rien d'autre que de nouveaux champs de mines dans le paysage.

J'aime bien un débat lorsqu'il s'attarde à des faits historiques ou lorsqu'il prête parole aux points de vue qu'on a pas l'habitude d'entendre. Dans le cas présent, ceux des immigrants.

L'Histoire est pleine d'exemples de racisme. Partout sur terre. Et, chaque nouvelle journée nous en apporte d'autres. Le racisme est un tel automatisme chez l'humain qu'il devient selon moi impossible d'espérer améliorer la situation en lançant des débats qui se réduisent souvent à des diatribes entre leurs participants.

En fait, je dirais même que ce réflexe de personification est causé par la fameuse "culture de la peur" avec laquelle nos leaders nous mènent depuis tant d'années (de siècles...).

Donc, à mon avis, on avancera sur le terrain du racisme le jour où ces "peurs" incarnées laisseront place à des modes de gouvernance axés sur le développement de l'humain dans son ensemble, et non sur la recherche de profits économiques.

Ça semble plutôt idyllique. Mais, pour quelqu'un qui cherche un peu (même pas, en fait), il y a plusieurs indices qui démontrent un ras-le-bol massif du peuple face à ces élans corporatistes que s'attribuent nos diverses structures gouvernementales. Ça va pêter à un moment donné. Des scandales comme celui de la SQ à Montebello nous mèneront inexorablement vers un éclatement.

Espérons seulement qu'une fois l'abcès crevé et l'infection nettoyée, nous prendrons la peine de ne pas répéter les mêmes erreurs (fachisme, despotisme, capitalisme sauvage, etc.) au moment de redéfinir nos systèmes de gouvernance. Si la sagesse arrivait à réellement atteindre nos leaders charismatiques, nous pourrions à partir de ce moment établir, ou ré-établir les valeurs qui devraient servir de bases structurantes pour un sain développement de l'individu dans l'environnement que l'on connait.