lundi 17 septembre 2007

Eh ben, j'ai gagné mes élections...



Eh oui, ce soir, je faisais partie des chanceux qui pouvaient aller se prévaloir de leur droit démocratique (peuh...), dans le merveilleux comté d'Outremont.

J'ai eu droit aux pancartes, aux appels, aux dépliants, au cours des 3-4 dernières semaines. Mais, à la différence des autres élections, où je me déplaçais de peine et de misère alors que tout le monde savait que les Libéraux allaient gagner anyway, cette fois-ci je sentais que ça allait être la soirée du NPD.

J'avais au départ une dent contre le NPD, qui avait envoyé Léo-Paul Lauzon piquer des votes au Bloc, qui était en bonne voie de faire changer la tradition. Cette fois-ci, ce fut presque sans équivoque : j'ai hésité quelques secondes devant la coche de François Yo Gourd, mais j'aime bien Jack Layton, et il méritait un député au Québec. J'ai aussi bien aimé comment Thomas Mulcair a envoyé paître Jean Charest, et ça, ça méritait aussi mon vote.

Bref, ce fut à mon avis une belle claque en pleine figure des troupes de Stéphane Dion, une victoire de la gauche (!!!) dans Outremont (!!!) et ma première "victoire" électorale par dessus le marché. D'ailleurs, j'espère que l'autre maman Dion a préparé une cargaison de Quick bien chaud. Fiston va avoir besoin qu'on lui réchauffe le coeur dans les prochains mois.

En ce qui concerne les autres, et le portrait global, bah, c'est du pareil au même. Le Bloc a du plomb dans l'aile, on veut plus rien savoir des Libéraux, et les vedettes (Lebel, Mulcair) ont gagné. Je dois quand même féliciter Ève-Mary Thaï Thi Lac. Une nouvelle bien rafraîchissante en ces temps de légère tensions culturelles, même si, encore une fois, l'adjointe prend la place du député sortant, chose que je trouve un peu trop aristocratique pour la démocratie.

Bref, joignez ça à un excellent match de hockey, et l'amateur de politique et de sport en moi en a eu pour son argent ce soir.

mercredi 12 septembre 2007

Accomodements raisonnable : L'impossibilité de choisir un camp.


Pour ceux qui ne le savaient pas encore, Renart et moi devions entretenir une correspondance inter-blogues durant le débat sur les accomodements raisonnables. J'ai mis énormément de temps à répondre, parce que c'est le genre d'histoire qui peut facilement dégénérer.

La commission sur les accommodements est un piège à cons. De sa mise en place (créer une commission publique à partir de 3-4 faits divers montés en épingle par les médias de masse c'est malhonnête), jusqu'aux extraits d'audience aux nouvelles(montrer 10 secondes d'une intervention pour en retirer la phrase qui tue, c'est aussi malhonnête), pas besoin d'être un grand conspirationniste pour voir qu'on tente de provoquer les nationalistes durs pour qu'ils se mettent à généraliser à partir de situations, ma foi, futiles, les éloignant encore plus d'une éventuelle base de nouveaux arrivants favorables à un projet de société commun. Quand il nous manque 1% pour aller de l'avant avec un projet de pays, on ne se cherche pas de nouveaux ennemis.

Quand des gens se disant de gauche embarquent dans une tragédie du genre, on commence à être dans la merde. D'ailleurs, pour votre information, partout où la Commission passe, les audiences se passent dans les hôtels ou de grandes salles de conférence. À Montréal, pour la dernière journée, ça se passera au Local de la fraternité des POLICIERS!!! Vous appelez-pas ça jouer avec le feu, ou s'attendre au pire?!?

Je suis à la fois fils d'immigrant et de Québécoise; je ne veux pas avoir à choisir un camp. De toute façon, il n'y a pas de camp à prendre. On nage dans la démago à fond la caisse; je ne serais pas surpris de voir le KKK et Heritage Front ressortir de leurs cachettes, eux qui faisaient le bordel au début des années 90, à Montréal (eh oui!, ça vous surprend?).

Le Kirpan, le voile, les sandwiches au jambon, les vitres de gymnase teintées. Voyez-vous ici les bases d'un nécessaire débat de société? On avait même pas fini le débat "Lucides/Solidaires", un grand débat de fond sur les "valeurs Québécoises", bordel! Même les commissaires semblent avoir laissé leur jugement dans le placard à la signature des contrats.

Une chose est sûre. Ce sont les fédéralistes qui doivent se délecter. Si les nationalistes décident d'entrer en conflit avec les immigrants: adieu, Pays à la naissance harmonieuse! De source sûre, il serait plus facile d'aller chercher le pourcentage nécessaire à la souveraineté chez nos immigrants francophones que de fédérer les Québécois de souche. Or, vu le nombre de nationalistes qui tombent dans le piège des accomodements, on comprend beaucoup mieux leur incapacité à aller chercher 50%+1 en 40 ans.

Le pire, c'est que, comme nationaliste pur et dur (eh oui!), je ne laisse pas ma place. C'est même à l'indépendance que je crois, pas à un concept galvaudé pour espérer gagner par défaut. Mais mon projet de pays inclut. Il ne pointe pas les gens du doigt, mais les problèmes. Il n'essaie pas de déresponsabiliser un pour responsabiliser l'autre. Il ne cherche pas de boucs émissaires. Quand quelque chose ne marche pas, je ne regarde pas du côté de l'État, je ne regarde pas mon voisin, je me regarde dans le miroir.

Quand je pense à l'indépendance, je pense au jour 1, lorsque nous aurons fait le choix d'un pays et que nous serons tous et toutes Québécois (à moins que le pays ne s'appelle pas Québec). Il est clair que nous devrons y arriver avec un projet commun, contenant des valeurs majoritairement communes. Du civisme à la gouvernance, c'est un nouveau système de valeurs communes que nous devrons situer et affirmer. Ce qui se passe en ce moment n'est que recherche de boucs émissaires, profilage de "mauvais néo-Québécois", et victimisation du peuple fondateur. Il n'y a pas de conflit, pas d'ennemi, pas de menace réelle, si ce n'est qu'un certain laxisme citoyen face à l'information .

Renart a malheureusement été piégé avec son billet intitulé Notre langue molle, où il utilise deux extraits de Radio-Cadenas pour alimenter son indignation, extraits -on l'apprend plus tard- qui, pris dans leur ensemble, auraient plutôt pu alimenter son espoir. Il ne faut pas, en tant que blogueur, tomber dans ce genre de facilité. Laissons cela à ceux qui sont payés pour dire des conneries.

Pour inculquer un peu de connaissance réelle à mon ami, le Québec a le dernier mot sur tous les immigrants qui viennent. Ça s'appelle sélection Québec et on peut ici faire le test pour déterminer si on a des chances d'être accepté. N'entre pas qui veut au Québec.

Deuxièmement, je vous invite à Télécharger le guide "Apprendre le Québec", à l'intention des futurs et nouveaux arrivants. On peut y faire une évaluation plus éclairée de ce qui est montré par le Ministère.

Troisièmement, je rappelle à mon ami Renart et aux autres nationalistes tentés par le désir de trouver des boucs émissaires, que ce sont les Péquistes, avec André Boisclair au Ministère, qui ont mis la chainsaw dans les programmes et organismes en francisation. Encore aujourd'hui, on francise les enfants mais pas les parents. Comment voulez-vous qu'il y ait une certaine cohésion dans l'intégration? D'autre part, il est difficile d'évaluer que le français soit menacé au Québec, puisque les études en ce sens se suivent et se contredisent. En ce qui concerne mon ami Renart, j'oserais dire que la source de ses frustrations, c'est de vivre dans un quartier très pauvre, et de faire l'expérience de la culture des exclus, ou l'anti-culture.

Ces immigrants, diplômés et qualifiés, qui ramassent les jobs de merde, qui vivent dans les taudis, qui gèlent l'hiver, qui livrent nos pizzas, qui font du 80 heures semaines pour nourrir plusieurs enfants, se font aussi chier dans la vie. L'heure n'est pas à chercher les coupables, mais à identifier un projet commun. Je parie 100$ avec quiconque que le jour ou le nombre de Québécois de souche souverainistes dépassera le nombre de (québécois de souche+ anglophones fédéralistes), énormément d'immigrants voteront OUI s'ils sont inclus dans le projet.


J'ai deux textes que je veux proposer à Renart et tous les autres "Saints Martyrs Québécois", textes qui , selon moi, remettent les choses en perspective. Si, après ces lectures, ils veulent poursuivre leur "dramatisation", j'aurai fait ce que j'ai pu.

L'un est une entrevue du journal Voir avec l'avocat Julius Grey, qui explique très bien l'importance des accomodements raisonnables pour une intégration mieux réussie des immigrants.

L'autre est de Lysiane Gagnon, qui mériterait mon titre d'Humaine de la semaine, pour un texte d'une lucidité rafraîchissante par les temps qui courent. "La fausse crise" met le doigt sur le même bobo que moi, à savoir la montée en épingle par certains journalistes d'évènements futiles qui crée un débat de société potentiellement explosif, et des leaders qui (tiens tu m'étonnes) s'en lavent les mains.

Évitons de tomber dans un piège grossier. Nous valons mieux que ça.


Oh, et, by the way, l'occasion est tellement belle pour le PQ d'aller se chercher un peu de couleur pour les partielles de Bourget et Pointe aux trembles. Ça montrerait un peu l'exemple.

samedi 8 septembre 2007

Enfin, un spectre politique à 4 directions!

Voici enfin, pour mettre fin aux chicanes gauche-droite, le compas politique (political compass).
Il vous permet de mieux vous situer sur le spectre politique dans une optique plus vaste que la gauche et la droite.

Après un questionnaire concernant vos vues sur un ensemble d'aspects, comme la politique, le sexe, la religion, la société, cette petite application vous positionne sur la grille politique. L'Axe horizontal est l'axe économique, alors que l'axe vertical est l'axe social, c'est à dire le type de gouvernance privilégié, entre l'extrême autoritarisme et l'anarchie.


Je suis donc, selon ce test, et comme je croyais, un libertarien, mais de gauche. Moins d'état, moins de structure rigide, plus de libertés individuelles mais une approche moins sauvage et "free for all" des enjeux de la vie en société, ainsi que moins de pouvoir aux associations, qu'elles fussent (religieuses, politiques, économiques, sociales ou même ethniques).

Voici à titre d'exemple quelques comparaisons.
Allez allez, faites le test et donnez-m'en des nouvelles.

jeudi 6 septembre 2007

Le civisme des autres..

Le débat est lancé. Renart a accepté mon invitation et a publié un billet intitulé "Il y a comme une odeur de tabou". Ce texte essaie de remettre en perspective l'argumentaire de Renart sur l'intégration des nouveaux arrivants, en particulier

"certaines situations fâcheuses vécues par ma compagne lors de ses déplacements en métro, en lien avec le manque de civisme de certains immigrants de fraîche date.
"
Simplement à la lecture de cette phrase du texte de Renart, je commence avec une question : Y a t-il un truc pour identifier un immigrant de fraîche date?

À moins de lui demander, on peut théoriser tant qu'on veut, mais ce n'est sûrement pas par son attitude dans le métro qu'on peut définir la période d'arrivée d'un immigrant.

Ainsi, il est impossible de savoir si les situations fâcheuses vécues par sa compagne avaient un lien avec le manque de civisme de certains immigrants de fraîche date.

Poursuivons.

Renart s'embourbe encore plus avec cette affirmation :

"Le chemin qu’empruntent le xénophobe et le raciste repose sur un système établi qui scrute les différences à l’externe et réagit ensuite en raffermissant son jugement par l’ajout de « preuves », en se complaisant dans l’immobilisme : qui vient alors élargir un peu plus sa carapace, au lieu de la faire se craqueler."

Renart semble oublier que ses propres attentes en lien avec la cohabitation dans les transports en commun ne sont pas partagées par tous. Là où le bât blesse, c'est que cet incident sert à justifier une remise en question de l'accueil des immigrants, soi-disant parce que, provenant des régions rurales de pays du tiers monde, on ne leur a pas inculqué le civisme, et qu'à leur arrivée, le gouvernement ne les a pas pris en charge à cet égard. Mais peu importe la raison, ce que je ressens du message, c'est :

NOUS savons comment nous comporter en société. Quelqu'un pourrait-il LEUR expliquer?

Des québécois qui ne savent pas vivre, il y en a de toutes les couleurs, et de toutes les origines. Point final. Des gens qui ne vivent pas comme Renart -c'est à dire en tentant d'être vertueux avec son prochain-, il y en a des tonnes. Des gens racistes, il y en a aussi de toutes les couleurs, et même au-delà de la "race", notre gueule ne plaît pas à tout le monde et vice-versa. Nul besoin de généraliser, si ce n'est de dire : je déteste qu'on me pousse, ou je déteste qu'on me dénigre. Est-ce si compliqué? Nul besoin de catégoriser par couleur, mais par comportement, puisque ce sont les comportements qui nous posent problème.

Le racisme, la Xénophobie, c'est aussi affirmer que c'est leur état de nouvel arrivant qui explique leur méconnaissance des "conventions", parce que Nous sommes civilisés, ILS sont des sauvages.

Ça fait des années que la STM fait la promotion de conventions pour ses clients : avancez à l'arrière, cédez votre place aux gens dans le besoin, ne tirez pas sur la manette rouge à côté de la porte..." Si le civisme, tel que compris par Renart, était un problème d'immigrants, nul besoin de ces publicités, le Ministère leur expliquerait à leur arrivée et le problème diminuerait, du moins chez les immigrants. Or, les conventions civiques sont floues, changent à tous les 50 km et peuvent parfois passer d'un extrême à l'autre entre deux quartiers de Montréal ou d'un code régional à l'autre.

Dans mon monde, le civisme, c'est ne pas abuser du parfum avant d'entrer dans le métro à l'heure de pointe. Pourtant, à 8h du matin, on me sature les sinus de varsol aux différentes essences tout aussi incompatibles les unes avec les autres. C'est le problème des grands ensembles. Plus souvent qu'autrement, quelqu'un franchit les limites de quelqu'un d'autre, et ainsi de suite, et ainsi de suite. Si vous êtes le 15è de la chaîne de frustration, c'est plate mais ça peut difficilement faire autrement qu'être frustrant.Dans le cas des transports en commun, j'accuserais plus la promiscuité que l'origine ethnique quant aux accrochages possibles entre humains.

Mais même si un lundi, je me fais bousculer par une Sri Lankaise, que le mardi je me fais engueuler par une Haïtienne, que mercredi je me fais couper dans la file par un Colombien, que jeudi je vois une Italienne arroser son trottoir, etc. etc. etc., je ne peux en aucun cas affirmer qu'il faille s'interroger sur le civisme de nos nouveaux arrivants. J'ai eu affaire à quatre individus qui ont, pour des raisons que j'ignorerai probablement toujours, franchi MA limite.

Par contre, dans un cas-exemple que j'énonce souvent : les Québécois n'aiment pas, en général, l'odeur forte de transpiration. Il est difficile pour beaucoup d'aborder cette question avec les "contrevenants" à cette convention. Le fait de proposer poliment à tous l'utilisation de déodorant, par exemple, plutôt que de dénoncer l'odeur de transpiration de certains, permet une intégration plus facile de l'habitude, en évitant les malaises et les silences qui finissent par dégénérer en profilage, comme ce fut le cas dernièrement.

Je ne crois pas que le débat sur les accomodements raisonnables soit le lieu pour pointer du doigt des types d'individus ou des groupes d'individus ayant des comportements X ou Y lors de circonstances isolées, mais pour tenter de bâtir un consensus sur le vivre ensemble.

Simplement à regarder la composition de l'Assemblée Nationale, on comprend bien qu'on est loin au Québec d'un système de valeurs et de conventions consensuelles. De là, difficile d'établir un code de vie détaillé auquel tous et chacun adhérerait. J'ai entendu dire qu'on pouvait écouiller son chien soi-même sur une ferme; je vous mets au défi d'essayer de stériliser le vôtre sur votre balcon à Montréal. À Blainville, je crois, on distribue des amendes aux propriétaires de Gazon non taillé alors qu'à votre Éco Quartier de Montréal, on vous expliquera que la monoculture, même de pelouse, est mauvaise pour la terre. Deux villes, deux univers.

J'écoute du Bach à 8h le matin, l'autre écoute du House à 2h du matin.

Êtes vous plus :

TQS ou TVA?

Le journal de Montréal ou Le Devoir?

Réjean Breton ou Léo Paul Lauzon?

Eric Lapointe ou Daniel Bélanger?

Nathalie ElGrably ou ...euh... (non, elle n'a pas son pareil de l'autre côté du spectre politique)?

Je pourrais continuer indéfiniment.

Je crois qu'en aucun cas, le débat sur les accomodements raisonnables ne devrait déraper sur du profilage: "Tel groupe fait ceci, tel autre groupe fait cela, ah oui, ah oui." Au contraire, il devrait permettre d'établir les grandes lignes du vivre ensemble et de mieux aider les immigrants à intégrer notre société, en permettant à ceux-ci de préserver certains repères identitaires sécurisants pour eux et qui ne briment en rien notre propre existence et qui leur assureront une transition plus douce entre le statut de Néo-Québécois à celui de Québécois. En prenant pour acquis qu'il existe un statut de Québécois bien défini, ce dont je doute. Mais bon, qui sait, ce sentiment identitaire tant attendu pourrait bien profiter de cette fenêtre pour se montrer le bout du nez. Dans le calme, je l'espère.

Ce serait bien.

mercredi 5 septembre 2007

Une honnête proposition.



Renart et moi avons eu quelque heurts (ici et ici) en ces temps de réflexion sur les accomodements raisonnables. Je sens que nos perceptions respectives risquent de se heurter sur la place publique, alors j'ai pensé entamer une correspondance entre blogues, pour les quelques mois à venir, histoire de mieux comprendre et de mieux débattre des questions comme l'immigration, l'identité nationale, et tout ce qu'on ose pas se dire tout haut.

Dernièrement, je me faisais la réflexion à savoir que, lorsque la droite économique n'arrive pas à imposer sa doctrine dans une société social-démocrate par la propagande économique (dette, lucides, etc.), elle attaque un système sur des sujets à caractère racial, comme ce fut le cas dans les sociétés scandinaves et en France ces dernières années. L'ADQ a capitalisé sur cet aspect lors de la dernière élection, alors que cette question était loin d'être au coeur de son programme .

Les prochains mois risquent, à moins qu'on ait affaire à un pétard mouillé, d'être vachement émotifs. Dans un "worst case scenario", ça peut déraper salement. Gérard Bouchard, comme son frère, ne semble pas faire dans la dentelle, et sa première attaque envers l'intellect des Québécois démontre qu'il peut être une solide bougie d'allumage à un merdier géant.

Et là, mon meilleur pote, dans un billet sur le civisme, pointe du doigt les "Autres" dans des situations que lui et sa douce ont vécu dernièrement. En tant qu'ancien membre du Groupe d'action politique des Québécois issus de l'immigration (stie que c'est long) du PQ, et ayant participé à la semaine d'actions contre le racisme en 2005, je peux vous dire que la tension grimpe des deux côtés. Si la Commission est l'endroit où "ethnos" et "pure laine" se disent vraiment ce qu'ils pensent les uns des autres (et je suis foutrement bien placé pour le savoir), attachez-vous comme il faut.

J'invite donc mon ami Renart à poursuivre le débat sur son blogue. Je lui répondrai ici. Pas comme un duel, mais bien comme une conversation entre deux chums qui se voudra "désamorçante" au cours de mois qui risquent de nous heurter tous et chacun avant, pendant et après la Commission sur les accomodements raisonnables.

J'espère qu'il acceptera.

mardi 4 septembre 2007

Sweet justice...

Ma mère m'a envoyé cette petite histoire par courriel aujourd'hui. Je vous la partage, puisqu'on s'apprête à nager dans un débat ethnique qui encore une fois éclipsera des débats plus, disons, pertinents.

L'histoire, que l'on dit vrai (et malheureusement, je n'ai aucun problème à le croire) se passe dans un avion (probablement pas Air Canada, c'est en français...).


-Quel est votre problème, Madame ? demande l'hôtesse à une dame qui l'appelait.
-Mais vous ne le voyez donc pas ? Répond la dame. Vous m'avez placée à côté d'un noir. Je ne supporte pas de rester à côté d'un de ces êtres dégoûtants. Donnez-moi un autre siège !

-S'il vous plaît, calmez-vous, dit l'hôtesse.
Presque toutes les places de ce vol sont prises. Je vais voir s'il y a une place disponible.

L'hôtesse s'éloigne et revient quelques minutes plus tard.
-Madame, comme je le pensais, il n'y a plus aucune place libre dans la classe économique. J'ai parlé au commandant et il m'a confirmé qu'il n'y a plus de place dans la classe exécutive. Toutefois, nous avons encore une place en première classe.

Avant que la dame puisse faire le moindre commentaire, l'hôtesse de l'air continue :

- Il est tout a fait inhabituel dans notre compagnie de permettre à une personne de classe économique de s'asseoir en première classe. Mais, vu les circonstances, le commandant trouve qu'il serait scandaleux d'obliger quelqu'un à s'asseoir à côté d'une personne aussi répugnante.

Et s'adressant à l'homme, l'hôtesse lui dit :
- Donc, monsieur, si vous le souhaitez, prenez votre bagage à main car un siège en première classe vous attend.

Et tous les passagers autour, qui, choqués, assistaient à la scène se levèrent et applaudirent ...

J'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais ça m'a fait chaud au coeur...