dimanche 28 octobre 2007

Le rejet. (mise à jour)


Il y a quelques semaines, dans mon billet intitulé "Any dumb quebecer", je faisais un petit aparté sur l'ex PDG d'Hydro Québec, André Caillé, qui espérait se lancer en politique provinciale, possiblement aux couleurs de l'ADQ.

J'apprends cette semaine que ce sympatique monsieur cherche une "maison pour ses idées". Selon ce texte de la Presse,

"André Caillé, ancien président-directeur général d'Hydro-Québec, brûle de faire le saut en politique, mais a affirmé jeudi ne pas avoir encore trouvé un parti provincial ouvert à ses idées controversées sur les tarifs d'électricité et l'aide sociale."

Écoutez ce qu'il dit sur l'aide sociale :

«Je dois être vraiment à droite, parce que pour moi, l'aide sociale, ça doit être ciblé et ça doit être transparent, a-t-il lancé. Ça ne peut pas être universel et pour toujours. Faut que ça soit ciblé, transparent et temporaire. Ça ne marchera pas, notre affaire. Ça va exploser, ce système-là. Ce n'est pas vrai qu'on va être capables de maintenir l'équilibre des finances publiques, même pas à moyen terme, si on n'est pas capables de se dire ça.»

Je lance aujourd'hui des fleurs à tous les chefs de partis qui ont levé le nez sur André Caillé. Pour une fois, ils ont fait preuve de flair. Rejet d'une candidature pas très payante.

Sur la question de l'aide sociale, André Caillé est dans l'ignorance la plus pitoyable. Point à la ligne. Il se fait le perroquet de la pensée facile, prise dans une boîte, partisan de l'objet avant l'humain. Manque de jugement? Malheureux.

Ciblé, transparent et temporaire.

Si M. Caillé avait un tant soit peu le souçi de cohérence, il lirait les statistiques de l'aide sociale au lieu de lire les textes d'opinion du Fraser institute pour se faire une idée, au lieu de prendre pour du cash certains monologues de Patrick Huard (être humain que j'adore en passant et avec qui je partage en différé une expérience unique en son genre).

La durée de séjour à l'aide sociale est proportionnelle à : l'âge du prestataire, son niveau de scolarité et son expérience professionnelle. Les jeunes passent en moyenne 3 mois à l'aide; les personnes de 45 ans et plus y sont pratiquement condamnés, faute de diplôme d'études secondaires et de volonté d'embauche du marché du travail. Y a un million de personnes au Québec qui ne savent ni lire ni écrire. Ils se retrouvent où, d'après lui?

Il faut en tout cas que M. Caillé finisse par comprendre une couple de trucs. Premièrement, en politique, si notre face ne revient pas à l'électorat (j'essaie d'imaginer le nombre de joints à lui faire fumer pour en tirer un sourire sincère), on se doit d'avoir des idées révolutionnaires et géniales. Deuxièmement, on doit se comporter en tant que futur représentant des citoyens, pas en Père Fouettard méprisant qui prend ses idées dans un chapître d'une version cheap de l'ancien testament, genre la Genèse. Pas surprenant que ses idées soient dans la rue. Je ne leur donnerais même pas 100$ par mois. S'il compare les personnes assistées sociales à ses idées, je comprends qu'il veuille mettre la hache dans le système.

Et, troisièmement, si on apprenait que moi, comme gérant d'un bar, je pars tous les soirs en laissant les portes déverrouillées sans activer le système d'alarme pendant dix ans, malgré les recommandations d'experts, non seulement je me ferais congédier, mais on ne me redonnerait plus de responsabilités du genre pendant un méchant bout. Sans parler des références à oublier.

Que Maître Caillé sur son arbre perché fiche la paix aux Québécois. Qu'il aille produire une téléréalité en se mettant lui-même sur l'aide sociale pendant une couple d'années, juste pour voir. Lui ou quiconque. Parce que, entre nous, si on regarde la séquence et la gravité d'erreurs qui ont mis fin à sa carrière à Hydro, n'importe qui de la classe moyenne aurait eu à quémander à genoux un boulot de misère. Non, pour Môssieur et ses amis, ça ne marche pas comme ça.

En haut, quant t'es mauvais, tu pars avec dix ans de salaire, un doctorat Honoris Causa et un meilleur job qui t'attend à la porte alors que tu sors tes boîtes.

Vous savez, c'est pas ça qui me dérange vraiment. Moi, ce qui fait défriser mes cheveux crépus -et sachez que c'est une expérience en soit très désagréable-, c'est quand un de ces individus de la haute vient faire la leçon aux strates plus basses d'humains de leur société.

"Why don't you try walking in our shoes or just shut the f... up?", ai-je envie de lui dire au nom de la cinquantaine de silencieux qui vont crever de faim et de froid dans nos rues cet hiver?

Vous n'en avez pas marre, de tous ces donneurs de leçons à 2000$ et plus de l'heure qui sautent de méga-job en méga-job, qu'ils aient été congédiés, non renouvelés, peu importe, qu'ils aient été ordinaires ou pourris? De ceux qui, à moins de finir en prison, vivent toute leur vie au paradis, nous font la morale et nous demandent de NOUS serrer constamment la ceinture?

Le monde à l'envers, je vous dis.


AJOUT : mercredi matin...

Je viens d'apprendre que Monsieur Caillé serait candidat à la partielle dans Bourget. Hmm, devrais-je songer à poser ma candidature à l'investiture péquiste, histoire qu'enfin un de ces méprisants personnages frappe un mur, surtout dans cette circonscription loin du titre de plus riche de Montréal? Amis lecteurs, je m'en remets à votre intuition.


mardi 23 octobre 2007

Quoi qu'on pense du gars...


On a beau pas aimer le bonhomme,
on a beau pas vouloir qu'il demeure dans notre beau pays,
je trouve profondément inhumain de séparer un couple de cette façon alors que leur bébé est sur le point de naître.

Surtout après ce que je viens de lire ici.

C'est un parfait exemple de comment semer les graines de la haine. Aux responsables de l'immigration, je souhaite un superbe karma. Ne serait-ce que pour le bébé...

Entracte

Je sais je sais, je n'ai toujours pas publié la quatrième partie de mon essai sur la pauvreté. Ce qui s'en vient risque de tellement brasser la cabane que j'ai pris la peine de le faire lire à d'autres spécialistes, histoire de ne pas me faire poursuivre/casser la gueule par :

-Les groupes de défense de droits
-Les cinq partis politiques québécois
-Quelques député-es
-Les organismes de charité
-Les bénévoles de la province
-Les grands médias
-Et plusieurs autres

J'ai bien l'intention d'aller aussi loin que possible dans l'expression de ma réflexion, ne vous inquiétez pas. J'entends bien profiter de mes deux jours de congés pour vous gâter.

dimanche 14 octobre 2007

Un moment d'absolu


Un site superbe en flash. Cliquez sur l'image.

Pour une raison que j'ignore, mon billet sur la pauvreté, troisième partie, s'est retrouvé ci-dessous.

Essai expérimental sur la pauvreté (troisième partie)


Deuxième étage; tout le monde descend!

Bon, bien mangé, bien bu, pouf, l'ascenseur des besoins monte vers le deuxième étage. Bienvenue au royaume des besoins de sécurité. J'aimerais toutefois apporter une nuance quant à l'affirmation comme quoi tant et aussi longtemps qu'un besoin n'est pas comblé, il est impossible de progresser à l'intérieur de la pyramide. Il serait plus précis d'affirmer que, bien que la conscience soit dominée par un besoin de niveau inférieur, ce besoin n'occupe pas nécessairement la totalité de la conscience. Ceci étant d'autant plus vrai dès qu'une personne a accédé ne serait-ce qu'une fois à un niveau supérieur de la pyramide.

Au deuxième étage de la pyramide de Maslow, se trouvent les besoins relatifs à la sécurité. Se protéger des éléments avec un toit sur la tête, préserver sa sécurité et celle de ses proches, savoir qu'on aura un job demain, qu'on arrivera à payer ses comptes à la fin du mois,bref, on peut faire une liste infinie des besoins relatifs à la sécurité.

Or, un bref survol de notre société industrialisée nous permet sans l'ombre d'un doute d'observer, plus particulièrement depuis 2001, une incitation médiatique à peine voilée à l'insécurité.

Des amis du Couac avaient fait, en 2003, une analyse du contenu d'un journal télévisé. Vous pouvez faire la même chose aujourd'hui. À cette époque, seul 31% du téléjournal de six heures de Radio Canada, contenait des informations pertinentes, et dans ce nombre, l'analyste avait inclus les topos sur les gang de rues et autres faits divers tendancieux. 28%, soit presque l'équivalent, était consacré aux meurtres et accidents.





Dois-je vous faire un dessin ou la longue explication du conditionnement classique, initié par Ivan Pavlov? Il me semble évident que de bombarder le public d'images et de sons associés à la peur ne peut que renforcer un sentiment d'insécurité. Mais bon, un dessin:
Ce qui m'amène à faire plusieurs questionnements sur la pertinence de l'information.

Quel besoin ai-je de savoir :

-Qu'un meurtre a eu lieu quelque part?
-Qu'on soupçonne une dizaine d'inconnus (sans les accuser) de planifier un attentat terroriste?
-L'effet de certains produits radioactifs s'ils étaient utilisés dans une bombe sale?
-Que deux (ou plus) voitures se sont rentrées dedans, peu importe où?
-Que j'ai une chance sur 18 million d'être frappé par la foudre?
-Qu'un fou a tué une personne et en a blessé 10 autres dans une école?
-Qu'une personne de 100 ans est morte de la grippe?

Par exemple, je viens de lire que, suite à l'enlèvement de la petite Cédrika, 20 000 parents ont fait ficher leurs enfants par la police et la Fondation enfant-retour. Ça me laisse une impression étrange. N'y a t-il pas quelque chose de fondamentalement dérangeant à ficher ses citoyens, dans une société démocratique, même soi-disant pour leur sécurité? Selon LaPresse,

"En 2006, 86% des 7317 mineurs portés disparus au Québec ont été retrouvés en moins de sept jours. La majorité des autres manquent toujours à l'appel. Les cas d'enlèvement par un étranger ne constituent que 1% des disparitions."

Ma question : Doit-on, comme société, se mettre à avoir peur parce que 73 mineurs (dont
beaucoup d'ados en fugue), donc approximativement 1 cent millième de la population, disparaissent? Doit-on ficher tous les Montréalais parce que 50 personnes par année se font tuer?

Quelque part, dans de beaux bureaux, avec un mini bar, une armoire à cigares et des amuses-gueule, on a décidé de jouer au chien de Pavlov avec nous. Ce qui m'amène à l'effet Pounette. En fait, ça porte sûrement un autre nom, mais c'est une expérience que j'ai pu constater avec une de mes chattes, Pounette. Chaque fois qu'un évènement lui fait peur, même un petit sursaut de rien, Pounette fait quoi, vous croyez? Direction : le plat de bouffe.

D'un autre côté, entre le moment où elle prend la fuite et celui où elle se rend au plat de bouffe, Pounette reste pendant un certain temps immobile, attendant de voir si tout s'est estompé. On parle ici d'
Inhibition d'action.

Donc, suite à une peur, il y a d'abord Inhibition d'action, puis Consommation.

Considérant notre société, on remarque que, d'une part, nous laissons aux autres (gouvernement, professeurs, médias, religion, critiques cinéma et autres) le soin de réguler le bon et le mauvais et de simplifier le plus possible nos choix, et de l'inhibition d'action face à la communauté, nous passons à l'acte de consommer en tant qu'individu ou noyau familial. Ça semble, à première vue, un mécanisme efficace et équilibrant.

Mais, tant que nous carburons à l'insécurité, nous demeurons pris au 2è étage.

Imaginez maintenant dans quel état se trouve une personne qui n'a pas suffisamment d'argent pour se loger/payer ses obligations, et qui, de surcroît, n'a pas les moyens de consommer. Selon les infos dont je disposais à l'époque, en 9 mois, une personne qui tombe sur l'aide sociale commence à développer des problèmes de santé mentale. La consommation de Ritalin des enfants dont les parents sont sur l'aide sociale est en train d'exploser. Le taux d'absentéisme (burn out et autres) des gens (de la classe moyenne) qui ont a gérer ces clientèles dans la merde est lui aussi en train d'exploser. Ça ne vous sonne pas des cloches? Commencez-vous à voir le nuage noir?

(à suivre : vent de folie, dépenses stupides)


samedi 13 octobre 2007

Essai expérimental sur la pauvreté (seconde partie)

Écrit sur la pancarte : I need a miracle.


Premier étage : Le fond du baril


Pour vous mettre en contexte avant de parler du premier niveau de la pyramide, je voudrais introduire un élément important: la perception des personnes pauvres et leur motivation, D'autre part, je voudrais préciser que ceci n'est pas un essai sur comment faire pitié. Je n'ai absolument pas l'intention de me plaindre, puisque j'assume régulièrement un certain risque, et que je m'en sors tout le temps, comme c'est déjà le cas. Ce qui n'est pas une réalité pour tout le monde. Et le but de tout ce dossier, c'est de démonter les mythes, dénoncer les faiseurs de mythes et proposer un chemin plus optimisé par lequel passe l'évolution d'une société un tantinet intelligente. Parce que beaucoup trop de gens souffrent (et pas seulement les pauvres) pour rien, et ça, ça me gosse sérieusement.

L'argumentaire des détracteurs de la hausse de l'aide sociale, des prêts et bourses ou de toute aide étatique à la survie, repose sur un élément : la motivation au travail. Du gouvernement aux organismes en employabilité en passant par le patronat, sans oublier les Adéquistes, tout le monde semble convaincu d'une chose : toute augmentation des seuils d'aide au revenu génèrerait, de par l'absence de motivation des "prestataires", un phénomène de rétention, c'est à dire que les gens accrocheraient.

Or, j'ai pu un jour, dans le cadre d'un procès intenté au gouvernement sur une cause d'aide sociale fort intéressante (celle de la comptabilisation des pensions alimentaires comme revenu), discuter de cette question avec un haut fonctionnaire au Ministère de l'emploi et de la solidarité sociale. Il venait d'affirmer au Tribunal que (citation libre) "on aurait tendance à croire que d'exempter la pension alimentaire aux fins du calcul des revenus d'un parent créérait un phénomène de rétention à l'aide sociale".

Rewind... "On aurait tendance à croire que". Au moment où l'on se parle, il y a des génies qui basent la politique de survie des plus mal pris de notre société avec des "on aurait tendance à croire que". Le troisième plus gros ministère du Gouvernement, avec plus de 5000 employés qui nous coûtent une beurrée, base son fonctionnement sur des présomptions on ne peut plus stupides. Aussi stupide que de croire que l'homme est supérieur à la femme, chose qui semble incontestable chez-nous aujourd'hui, alors qu'il y a 50 ans...

Que dirait Abraham Maslow de ces génies du gros bon sens?

Premier étage : Les besoins physiologiques



Se dit des besoins de notre corps :

Manger, boire, température à 37,2 degrés C., respirer, excréter...
Selon Maslow, si un seul de ces besoins n'est pas comblé, ce besoin domine la conscience du sujet jusqu'à satisfaction. S'il y a gratification de l'ensemble des besoins physiques, la conscience passe au stade deux.

Peut-on demander à quelqu'un qui a faim, froid, envie de chier, d'être motivé à quoi que ce soit d'autre tant que ces besoins ne seront pas satisfaits?

Non.

Observez-vous, quand vous manquez de sommeil, quand vous n'avez pas mangé de la journée, quand vous vous les gelez à l'arrêt d'autobus. Je ne connais pas de gens qui arrivent à rester compétent et/ou de bonne compagnie (hum, oui, la pourdre) dans un état de manque physiologique. J'ai rencontré des centaines de personnes durant ma brève carrière d'attaché politique qui se trouvaient littéralement écrasés à ce niveau, et le constat est incontestable : L'idée selon laquelle un être humain en état de survie sera motivé à avancer dans la vie semble tirée de la théorie créationniste.

Maslow 1
Génies du Ministère 0

















(Prochain billet : Deuxième étage, tout le monde descend)




vendredi 12 octobre 2007

Essai expérimental sur la pauvreté (première partie)


Je m'étais dit que jamais je ne donnerais dans le journal intime, comme le font beaucoup de blogueurs, mais bon, quitte à l'écrire sur une feuille de papier destinée à moi seul, je prends le temps de partager ce que 20% de la population (les pauvres) n'a peut-être les moyens, ou les capacités d'écrire.

J'ai atteint le bout du rouleau, cette semaine. Abraham Maslow aurait bien aimé m'entendre lui donner encore une fois raison. Pour ceux qui ne le connaissaient pas, voici ce qu'en dit Wikipedia.

"Au cours de sa carrière, Maslow s'est intéressé principalement aux motivations/accomplissement de soi) et aux états de plénitude (expériences paroxystiques), ainsi qu'aux fondements de la santé psychique. « supérieures » de l'homme dans sa hiérarchie (l'

Sa hiérarchie des besoins signifie que l'homme n'atteint le plein développement de son psychisme que s'il est satisfait sur tous les plans : physiologie, sécurité, amour (appartenance), estime (reconnaissance) et accomplissement de soi (créativité)

Cette hiérarchie est représentée sous la forme d'une pyramide qui, de la base au sommet, distingue cinq niveaux de besoins :

  1. À la base, les besoins physiologiques (tels que la faim, la soif) ;
  2. Ensuite, les besoins de sécurité et de protection (tels que le désir d'un toit ou d'une bonne assurance) ;
  3. Puis viennent les besoins d'appartenance, besoins sociaux qui reflètent la volonté de faire partie d'une famille, d'un groupe, d'une tribu ;
  4. Ensuite arrivent les besoins d'estime de soi (qui permettent de se regarder dans le miroir le matin) ;
  5. Enfin, apparaissent au sommet de la hiérarchie, les besoins d'auto-accomplissement (qui renvoient au désir de se réaliser soi-même à travers une œuvre, un engagement).

Maslow estime que les besoins élémentaires (physiologiques et de sécurité) étant satisfaits, l'entreprise doit permettre à ses employés de satisfaire les autres besoins d'ordre supérieur de façon à alimenter sans cesse les motivations. Un besoin d'ordre supérieur ne peut être satisfait que si les précédents le sont."

Il est très intéressant dans mon cas, de constater la véracité incontestable de sa théorie en ce qui me concerne. D'abord, je dois me situer de façon générale dans la pyramide. C'est un bel exercice de nudité de l'âme, mais bon, qu'ai-je à perdre?

En temps normal, et c'est sans me vanter, je passe le plus clair de mon temps au 5è niveau. C'est à dire que, dès que mes besoins essentiels du premier niveau sont comblés, je n'ai aucun problème à enjamber les autres niveaux pour me retrouver immédiatement au 5è. Pourquoi?

-Quand mon loyer est payé, que mes comptes sont payés, et que j'ai un minimum de bouffe sur la table, je me sens totalement en sécurité (niveau 2). Je n'ai pas peur des terroristes, des bandits, du cancer, de la C difficile, de mon ombre, ou toute autre connerie montée en épingle par les médias.

-Si j'ai les moyens et l'envie de sortir de chez-nous, je suis une personne humaine et de bonne compagnie. Alors je n'ai pas de problème à me faire aimer; je me suis constitué une bonne banque de gens que j'aime et qui m'aiment en 34 ans d'existence (niveau 3). C'est d'ailleurs grâce à cela que j'ai pu passer au travers des chutes en niveau 1 (perte de job, précarité temporaire, etc.)

-Je n'ai aucun problème à me regarder dans le mirroir. Autant physiquement que pour le reste, j'aime ce que je vois: j'ai absolument tout (mis à part un teint foncé dans un monde caucasien) pour réussir et je m'en sers généralement bien(niveau 4).

Je suis donc, en temps normal, au dernier étage de la pyramide (niveau 5). C'est sans prétention. Mais c'est d'ailleurs là que ça se corse. Comme dans un jeu "échelle et serpents", au niveau 5 plus qu'ailleurs, quand ça chie, ça peut chier solide.

Le besoin d'auto-accomplissement du niveau 5 est un monstre. Ayant conscience de ce que l'on vaut, ayant conscience de ce que l'on est, on devient mû par le besoin de cohérence dans ce qu'on fait. Et plus on demeure de longues périodes au 5è niveau, moins on peut déroger à ses règles. De plus, on peut facilement faire face à des situations qui nous ramènent aux niveaux inférieurs, puisque la cohérence peut-être très peu payante dans notre société.

Cette fois-ci, j'ai pogné le gros Christ de serpent, comme dirait le Maire de Saguenay.. Mais c'est une longue histoire.

(à suivre. Le texte est déjà écrit, je vous laisse ruminer hehe)

mercredi 3 octobre 2007

Any Dumb Quebecer?

Je vais sûrement me faire des ennemis aujourd'hui. Peut-on être poursuivi en diffamation pour avoir traité un pseudonyme de totale cruche? Peu m'importe. J'apprends à l'instant que Elodie Gagnon Martin, la fameuse blogueuse adéquiste (ou fameux blogueur, on ne sait toujours pas...), tente de bullshiter tout le monde avec une histoire de mot de passe perdu et de vol de blogue.

Elle refuse toujours les demandes d'entrevues de journalistes, pourtant, demandant à pouvoir bloguer en paix. Tout ce qu'ils demandent, c'est de pouvoir démontrer qu'elle existe.

Bloguer en paix. Disons plus "diffamer" en paix. Pathétique petite fille! Si c'était un journal intime qu'elle voulait, ils en vendent à 10$ avec une serrure dans toutes les papeteries. Booooouh, mauvais, remboursement! Et, pour quiconque ayant l'intelligence d'un cloporte, un blog dit d'affaires publiques n'est pas un journal intime, surtout quand on est soupçonné d'être quelqu'un sur le payroll de l'Assemblée Nationale! Pfff.

D'autre part, le jeune député Diamond s'est fait coincer en train de "manipuler" le plancher lors du conseil ou congrès de l'ADQ, à savoir qu'une petite organisation sous sa direction s'amusait à bloquer les propositions un peu trop "vertes" à son goût des membres de son parti.

Pourquoi ai-je donc l'impression que l'ADQ veut maintenant dire "Any Dumb Quebecer"?

J'ai trouvé un slogan pour leur prochaine campagne électorale en anglais!

"Any Dumb Quebecer can work for us, Any Dumb Quebecer can vote for us!"

Je vous l'avais peut-être jamais dit, j'ai déjà été membre de l'ADQ avant l'invasion des connards. Ben, y en avait déjà au moins un, mais la raison pour laquelle j'ai quitté c'est quand on m'a fait savoir que le "programme" était sans importance, qu'on devait raconter n'importe quoi pour faire voter les gens pour nous. J'ai senti que la suite ne volerait pas très haut. Et c'est pas un vote de contestation de 1ere année B à la dernière élection qui va me faire changer d'idée.

Ce qui me désole le plus, c'est la minimisation de l'importance d'un tel dossier par les trois autres partis politiques. C'est ça la game. On laisse aller des trucs du genre parce qu'on aimerait bien essayer nous aussi sans se faire coincer? Se rapprocher de la population, c'est aussi mettre ses culottes contre les autres partis quand ils dérapent.

Parlant de mettre ses culottes, petit mot sur la "lionne" de Bourget qui nous a fait un vrai show "Disney on Ice" à Tout le monde en parle, dimanche dernier. Une vraie patineuse de fantaisie, l'égo gros comme le bras. Rien de plus pathétique que quelqu'un qui, devant un questionnement sur son égo, tente de détourner l'attention vers l'égo de l'interviewer. Du beau six ans X pour la "musaraigne" de Bourget (Si elle avait rugi un peu plus, le PLQ n'aurait pas fait 4 ans au pouvoir à plus de 60% d'insatisfaction voyons). "Musaraigne" aussi parce que, semble-t'il, le pouvoir lui importait plus que l'exercice du pouvoir, et pour ça, faut vraiment être petit, mais petit... C'est mon opinion, et je la partage à 100%.

Je n'oublierai jamais ce que la "musaraigne" a fait aux pauvres, en donnant congé à ses députés le soir de l'adoption de la dernière réforme d'aide sociale, en 2005. Près d'un cinquième de la population québécoise, ce soir là, aurait aimé voir le PQ défendre ses intérêts jusqu'au bout. Surtout que Bourget, c'est pas Westmount...

Bon débarras.

Aussi, félicitations aux gens de Saguenay qui ont fait la fête à leur Maire intégriste. Un autre Chrétien qui n'a rien compris de sa propre religion et qu'on laisse décoller dans un délire messianique malsain pour la démocratie.

Et petit mot à propos de M. André Caillé, ancien président d'Hydro Québec et fervent défenseur de l'Auto-extortion (Hydro Québec doit nous soutirer toujours plus de notre argent, comme si un propriétaire de dépanneur payait son propre pain 1$ de plus que ses clients). À mon avis, c'est peut-être bien malheureux, mais M. Caillé est un des hommes les moins aimables du Québec qui, aveuglé par son désir irascible de pouvoir, n'a pas compris que, pour être élu (à part dans les forteresses Libérales, bien sûr, et encore), faut être apprécié par la population. Autre que sa famille, bien sûr.

Tiens, pendant que j'y suis, parlant de famille, d'appréciation, et d'aveuglement, petit mot aussi sur la conseillère Line Hamel qui refuse de démissionner du Conseil d'urbanisme de son arrondissement, après qu'on ait formellement accusé son père d'extorsion et fraude d'un promoteur immobilier. Conseil d'urbanisme, promoteur immobilier, accusation, papa à toi,: la madame arrive pas à comprendre l'apparence de conflit d'intérêt. Voudriez-vous confier une quelconque décision publique à cette personne?

Comme diraient System of a down :

"We're cool, in denial, we're the cool regulators smoking Cigaro cigaro cigar..."

En tout cas, comme manque de jugeotte (ou aveuglement, ou capacité de prendre les citoyens pour des crétins), c'est inquiétant. À croire que le pouvoir ne corrompt pas, mais qu'il vous dévore le cortex. Votre tête devient alors toute prête pour y mettre de l'eau, ou du lait.



P.S. : Aux Adéquistes qui voudraient me spammer d'insultes imbéciles, fatiguez pas vos doigts, je vous le dis tout de suite, je ne publie pas de merde. Anyways, à vous lire, je pourrais simplement dire : je ne publie que des textes en Français.