vendredi 13 juillet 2007

Enfin, une couleur qui m'est propre...

Tout d'abord, merci à Renart d'être un nouveau modèle de succès du blogueur. Talentueux, curieux et discipliné. Je remercie la vie d'avoir des potes comme ça.

Ensuite, merci à Cécile pour avoir pris le temps de répondre à mon post sur la F1. Ça m'a fait une fleur, ça m'a amené à réfléchir, et j'ai dû réaliser qu'en trois semaines, quelque chose s'était bien passé dans ma tête. Quelque chose de majeur.

Après trois ans dans les bottes des plus pauvres d'entre nous, je dois avouer que ça m'avait obscurci l'âme. Du genre de lucidité qui enrage. D'un côté, le refus des organisations de gauche d'être suffisamment solidaires pour faire face à un certain front commun de la droite. De l'autre côté, le refus éhonté de nos parlementaires et de nos élites à reconnaître l'échec cuisant de la lutte à la pauvreté, ceux-ci se nourrissant de notions économiques erronées, alimentant les pires préjugés et entraînant la société toute entière vers un avenir disons douteux. Techniquement, nous allons collectivement payer à prix fort le merdier des gens figés face aux problèmes et qui s'accrochent au pouvoir.

Ça vous paraîtra peut-être idiot, mais un de mes amis, qui n'avait rien du dude nouvel âgeux, débarque chez-nous il y a trois semaines avec "Le secret". Je ne vous le cacherai pas, je n'ai aucun problème à rêver, aucun plaisir à être plus terre à terre que nécessaire, et j'aime bien essayer des nouvelles "bébelles de l'esprit". Finalement, cette dernière trouvaille (surtout le DVD) est un petit chef d'oeuvre de comment mettre un peu de positif dans la vie de ceux et celles qui ont pour standard le modèle de la télé (vite, droit dans les yeux, musique provoquant des émotions fortes). Bien sûr, si vous avez lu l'oeuvre entière de Castaneda, Joseph Murphy, Ralph W. Emerson et autres, vous n'apprendrez pas grand chose si ce n'est que vous aviez oublié pas mal d'affaires. Si le langage émotionel de la masse vous fait grincer des dents, attendez de croiser quelqu'un pour qui ça a marché. Parce que, pour être cheezy, c'est cheezy à mort.

D'autre part, ceux qui me cassent les oreilles avec la pensée magique, eh bien qu'ils commencent à regarder autour d'eux et c'est tout ce que ce monde est, de l'idée que baisser les impôts des riches va éliminer la pauvreté à celle que le privé coûte moins cher que le public, tout est pensée magique. Une chose est certaine, on ne règle pas plus aisément un problème en focusant dessus plutôt qu'en focusant sur la solution. Et mieux vaut une touche de pensée magique qu'une prescription d'antidépresseurs. Et lâchez-moi avec l'histoire du cave qui a lu le secret et qui s'est jeté en bas du 100è étage en remerciant le ciel d'inverser la gravité. L'exception CONFIRME la règle, elle ne la dicte pas.

Dans mon cas, l'élimination de toute forme de négativisme, d'abord dans mon vocabulaire, puis dans ma pensée elle-même, a eu des effets remarquables sur moi. Comme la dernière fois où j'avais fait le truc de 10 jours d'Anthony Robbins. Trop heureux de faire partie de ceux sur lesquels l'effet placebo fonctionne, je n'ai plus de problèmes de digestion, je ris et je chante tout le temps, je vis beaucoup de bonheur avec ceux que j'aime. Mais surtout, je suis bien "Groundé", les deux pieds bien enracinés avec la tête branchée sur le 220 dans les nuages. Le hic, c'est de rester dans cet état là. Ça a toujours été le problème avec ces belles philosophies. OK, la pensée crée, d'un côté comme de l'autre. Mais bon, plus facile de s'abreuver de merde et de souffrance que de joie et d'amour, à moins vraiment de bien fermer les yeux.

C'est là qu'il faut trouver l'équilibre. Je ne suis aucunement productif dans la colère; il me faut donc rester dans la joie pour avancer. Ce qui ne m'empêche pas de contempler l'univers autour de moi avec honnêteté. Sans toutefois lui accorder trop de force émotive, juste au cas où...

Je suis donc maintenant pour la justice sociale (et non contre la pauvreté, contre le racisme, contre la discrimination, etc.), pour la paix (et non contre la guerre), pour une élite responsable et créative (et non contre les crosseurs), et, pourquoi pas, pour une Formule 1 propre, compétitive, volontairement simpliste et égalitaire (si y a des pitounes, y a des matous).

Pour la suite, on verra bien.

1 commentaire:

Renart Léveillé a dit...

Bon retour dans la blogosphère, en fait, bon weekend!

Je suis content d'être ton ami aussi, tu sais!