lundi 16 juillet 2007

L'institut Fraser arrive en ville

Eh oui! Devant les échecs répétés de son club-école, l'Institut économique de Montréal, à faire virer les Québecois à droite, l'Institut Fraser n'a eu d'autre choix que de venir faire la job lui-même.

Ni Nathalie Elgrably, ni les autres jolies demoiselles recrutées par l'IEDM.org n'ont réussi à faire pencher les Québécois vers la lucidité version 19è siècle et les investisseurs attendent toujours pour mettre leurs pattes sur ce que nous sommes potentiellement : une clientèle captive aux multiples besoins essentiels. Quoi de mieux que de mettre la main sur une entreprise ayant 7,6 millions de clients qui ont absolument besoin d'un service? Quoi de plus paresseux aussi?

Bref, devant l'échec d'une campagne de propagande aux vastes moyens (l'IEDM est un organisme de charité exclu de devoir rendre publique la liste de ses contributeurs), l'institut Fraser arrive en renfort.

Or, coup de génie (hum), c'est qu'on retrouvera Tasha Kheiriddin, rédactrice, conférencière et commentatrice sur les questions de politique publique à la tête de l'Institut. Regardez la photo; Eh oui! Madame Kheiriddin est l’ancienne vice-présidente de l’Institut économique de Montréal!

Je ne sais pas ce qui ne va pas avec la droite, mais elle me surprend par son manque de jugement. Si l'Institut Économique fait la job, alors pourquoi un deuxième think tank de droite de la même famile au Québec? Si, par contre l'IEDM ne fait pas la job, alors pourquoi mettre à la tête de l'Institut Fraser l'ancienne VP de l'IEDM?

À moins que ce ne soit pour prendre encore plus de place dans l'information. Encore une fois, on manque de jugement. Les gens de l'institut Fraser n'ont pas subi le calvaire du couple Tim Horton, ils n'ont pas à subir le couple de Castors, ils ne voient pas la face de Raoul pis la belle Cecile sur toutes les tablettes. Ils ne connaissent donc rien à l'effet de saturation. Plus ils vont nous bourrer, plus on va croire le contraire juste pour être débarassé.

Je ne crois pas qu'une fille comme Nathalie Elgrably ne soit rentable pour la droite. On dirait une petite fille qui vient d'avoir 100% à son examen d'économie Familiale du 20è siecle et qui se dit Économiste. Je m'attendais, d'après les photos du journal de Montréal, à voir une femme mûre, assurée dans sa bullshit; quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une frêle fille qu'on croirait devoir protéger d'un courant d'air. Et quand on est diplômé en gestion, on n'est pas économiste. C'est plate, mais c'est ça. On est un manager, un gérant, un middle man, un petit boss. Certains diront un parasite. J'aime bien celle-là. Sur papier, en plus, sans aucune garantie que le leadership vient avec. Ses textes manquent du jugement le plus élémentaire (genre de trucs que j'écrivais à ma première année de Cégep, quand j'étais révolté par la vie) et elle manque désespérément de culture, à moins que ce ne soit délibérément voulu.

Nous surdoser de mensonges ne réussira à rien. Même avec de "jolies" (ça dépend des goûts) femmes de la haute bourgeoisie. Le journal de Montréal dépense du cash inutilement, idem pour le Journal Les affaires, l'École des HEC, name it, pour les services de quelqu'un qui n'a ni crédibilité, ni contenu, et qui aime prendre des vessies pour des lanternes.

Les Québécois ne sont pas cons. Un peu incultes parfois mais loin d'être cons. Mais bon, on le voit bien avec l'IEDM et l'Institut Fraser : la culture n'est nullement un antidote à la connerie.
Bienvenue à Montréal Institut Fraser. Si vous aviez du temps à perdre, c'est une bien belle ville à visiter. Pour ce qui est de vos intentions, j'espère que vous avez les dents solides.

Malgré une gauche chancelante, les québécois ont quand même des valeurs ancrées profondément qui ne se défont pas à coup de communiqués de presse et d'entrevues.

Quel manque d'imagination.

5 commentaires:

Anonyme a dit...

Bon texte!

J'ai aussi émis un texte sur cette petite dame de l'IEDM sur mon blogue.

Que je n'aime pas cette femme! Elle est plein de préjugés et fait des raccourcis intellectuels tellement faciles qu'on se demande si elle est intelligente.

Anonyme a dit...

Allo Éric,

Serais-tu intéressé à échanger nos adresses blogues? Bye!

jimmyst-gelais@hotmail.com

Eric Bondo a dit...

@Jimmy

Maudit comment moderation, j'avais pas vu les trois que je veniais de recevoir.

Bien sûr, je t'ajoute. :)

Anonyme a dit...

C'est fait de mon côté aussi. Merci!

Anonyme a dit...

Petit témoignage:

Pour avoir étudié à HEC Montréal et pour avoir eu en première année la dite dame Elgraby dans mon cours de Macroéconomie, je peux vous confirmer que cette femme est de la pire espèce.

Interdit de la contredire en classe (bravo pour l'argumentaire et la discussion universitaire et l'ouverture d'esprit), madame détient la vérité mais pour la comprendre (qui ne voudrait pas savoir la vérité), si nous nous risquions à poser plus d'une question (ce qui était souvent la cas car ses réponses n'étaient qu'inconpréhension et démagogie), le ciel nous tombait sur la tête: nous n'étions que de pauvre demeuré de 1ère année à la cervelle molle!

Bref, ce que je considère de la pure idéologie et qui n'a pas sa place à l'université (comme un peu Daniel Racette, prof. d'économie int. et membre du comité aviseur de la Banque du Canada... au moins lui avait un argumentaire u peu plus élaboré et un passé académique plus exemplaire que la Elgraby mais tout aussi idéologique).

Lorsque j'ai failli avoir ce prof. pour une deuxième fois dans mon cours de Problèmes économiques et taxation, j'ai dit non merci et fait illico le changement pour Jacques Raynaud un des meilleurs prof. d'économie du HEC.

Bref, je partage vos opinions sir cette dame.

P.S.: En tant que progressiste au HEC j'ai survécu grâce à une association étudiante qui faisait la promotion de l'environnement et du commerce équitable: HumaniTERRE.