lundi 6 août 2007

Le débat sur le salaire minimum.


À la demande de Renart, voici une réflexion à laquelle je me suis laissé aller hier sur facebook et qui lui semblait pertinente. Ah ce cher ami, il connaît tous les trucs :)


Je n'en reviens pas en fait de voir des gens faire abstraction d'éléments entiers et importants d'un problème pour arriver à une conclusion qu'on retrouve dans tout bon média de masse.



Le gros bon sens fait qu'une personne qui travaille à temps plein devrait à tout le moins avoir suffisamment d'argent pour survivre. Point. Le salaire minimum est une façon aisée d'y parvenir. L'État peut mettre en place toute une batterie de mesures pour compenser une hausse radicale du salaire minimum, le temps que l'argent se mette à circuler.

Il faut arrêter d'avoir une vision limitée de l'économie (même si c'est ce qu'on nous enseigne et ce avec quoi on nous bourre quotidiennement dans les médias).

Il est inconcevable que le transport en commun soit un service essentiel alors que la survie ne soit pas assurée dans une société dite civilisée. À moins que ne sévisse une famines, dans à peu près toutes les tribus archaïques de la planète, comme les Yonomamis ou les autres de l'Amazonie, personne ne crève de faim.





Au delà de la question économique biaisée, il y a des êtres humains. Et il est complètement débile de croire (ici je m'attaque à une vision, pas à ceux qui l'ont) qu'on a tous les même choix, qu'on est tous des "silver surfers" en puissance et que le Ciel nous aide quand on lui demande. Dans ce cas, pour règler définitivement la question, on pourrait offrir le livre "The Secret" à tous les pauvres du Québec et devenir le Monaco de l'Amérique du nord. Tous millionnaires, et le reste, c'est parce qu'ils ne veulent pas. Beuh... Je comprends qu'il y a énormément de crétins en haut de la pyramide, mais ça n'en fait pas une théorie scientifique.

La loi de l'offre et de la demande devrait aussi s'appliquer à l'emploi. Si tu ne peux pas payer à ton monde qui travaille à temps plein le minimum requis pour survivre, ton produit n'est pas rentable : c'est plate, mais la déclaration des droits de l'homme ne s'applique pas aux personnes morales mais aux individus.

Anyways, ou pensez-vous que cette hausse du salaire minimum va se retrouver? Partout ou on paie le monde au salaire minimum. Une serveuse qui fait mettons 50$ de plus par semaine va le dépenser dans un dollarama, et le caissier du dollarama va l'empocher, le redépenser ailleurs, et éventuellement, le cash va revenir au restaurant de la première serveuse.

N'oubliez pas, c'est pas tout le monde qui a peur de la loi. Et le crime organisé paie beaucoup mieux que le salaire minimum, pour beaucoup moins d'heures. Ça aussi ça fait partie de la loi de l'offre et de la demande quand on est en présence de gens dans la merde et qui ont faim.

3 commentaires:

Renart Léveillé a dit...

C'est le fun de voir que tu m'écoutes, hé hé!

Eric Bondo a dit...

tu es le maître Kaï!

Jimmy St-Gelais a dit...

Intéressant ton billet. Le crime orgarnisé en tant qu'offreur de job par rapport aux emplois à salaire minimum. Voila pourquoi tant de jeunes se dirigent vers le crime. Cela a une certaine logique.

Le salaire minimum à 8$ de l'heure est une farce. Québec Solidaire propose au moins 10$ de l'heure, ce qui serait encore bas, mais beaucoup plus humain, surtout pour la masse de travailleurs qui se situe dans les grands centres urbains.