jeudi 22 novembre 2007

Quête de sens.

Je suis entré dans une drôle de période. Soudainement, j'ai eu la vive impression que ce dont j'étais témoin, dans notre monde, dans la société, la blogosphère, n'était qu'un simulâcre d'opéra savon. Un soap qui se prolonge depuis des millénaires, voire même des millions d'années.

Guerres, dominants-dominés, idéologies, brebisme (sic), oppression, misère, oeillères, voilà le quotidien humain depuis toujours. Certes, il y a de très belles choses qui se passent parmi nous, il y en a toujours eu. Des gouttes dans l'océan, pourtant.

Avez-vous parfois cette impression que, de nos jours, le Diable a pas mal plus d'avocats que les autres? Moi, si. Ça me gossait sérieusement, intérieurement, de voir les grands jouer à la victime et les petits passer pour les méchants. Comme dans la toune.

J'ai cherché du sens à travers la défense des autres, une certaine critique du monde, à travers l'espace politique; tout ce que j'y ai trouvé n'est que déception et frustration.

Il y a de cela quelques mois, je réfléchissais à la possibilité pour moi de n'accorder aucune importance à la bêtise humaine, à la merde qu'elle crée. Ça n'a pas été possible. Je suis vite retombé dans le piège du quotidien mal foutu de l'humanité. Accomodements raisonnables, jeunesses Adéquiennes (merci Chapleau), gouvernements pourris et électeurs tout aussi pourris. J'ai tenté de comprendre, de trouver, en vain, un sens à tout cela.

Je n'arrivais même plus à écrire, faute de sens.

Hier, on m'a suggéré un exercice à faire pendant quelques semaines. Cesser de chercher un sens, arriver même à croire qu'il n'y en a pas. Faire le vide de sens et avancer dans la vie sans ce questionnement incessant.

Observer, simplement, les Adéquistes faire l'illustration de ce que nous avons déjà été il y a quelques millions d'années, le PQ s'empêtrer dans sa recherche du pouvoir, le peuple tiraillé et diverti de toutes parts pour qu'il ne puisse se poser des questions plus pertinentes que "le temps qu'il fera demain" ou "condamnerons nous un politicien pour sa corruption passée alors que la corruption pourrit encore tous les niveaux de gouvernements?", ou "qui va rester dans le Loft?"etc.

Observer et m'abstenir d'y chercher un sens.

Je disais dernièrement que puisque Caillé se présentait pour l'ADQ dans le comté de Bourget, j'offrirais mes services au Parti Québécois pour lui faire la lutte. Eh bien, je l'ai fait. J'ai pris contact avec quelques personnes ayant accès au bureau de la Cheffe pour leur faire part de mon intérêt, puis j'ai appris par les médias que Maka Kotto serait l'homme de la situation. Ça me va. Comme je l'avais dit à mon entourage, la politique m'a toujours intéressé, mais je ne veux pas avoir à jouer la game sale pour y entrer. Ça ne m'intéresse pas assez. J'ai toujours privilégié mon intégrité avant le pouvoir. Voilà, c'était la mise à jour pour ceux qui avaient lu mon billet intitulé "le rejet". Pas d'amertume, rien qu'un sentiment de légèreté.

Ainsi, je me lance en quête de non-sens. Ça fait déjà deux jours que je m'y consacre sérieusement, et la vie est drôlement plus rigolote. Je me sens comme un petit vieux assis sur son balcon qui regarde la télé d'aujourd'hui avec son vieux poste noir et blanc des années 60 et qui se dit tout haut : ça n'a pas de sens. Et il rit.

C'est un bel exercice de table rase. Qui, selon mes conseillers, devrait m'éclairer sur la suite des choses en ce qui me concerne. Sortir de ma tête ne peut pas me faire de tort. Ça va sûrement faire des billets intéressants.

Suggestion musique : Blonde Redhead, album "23".

2 commentaires:

françois a dit...

Pffft!
Et moi qui tentait de faire du sens de tes paroles...

Renart Léveillé a dit...

"Ça va sûrement faire des billets intéressants."

On attend ça!